C'est donc ça, le problème de Polo (Jérémie Duvall). Il partage avec ses camarades de lycée les stigmates et les handicaps d'une jeunesse en banlieue, au début du XXIe siècle. Mais en plus Michel (François Cluzet), son paternel, subvient aux besoins du foyer en nettoyant celui des autres. Polo appartient à une minorité jusqu'ici peu filmée – les enfants de Français nés en France qui vivent encore dans les ghettos – son père est un prolétaire déclassé (contrairement à l'américain, le cinéma français se tient pour l'instant soigneusement à l'écart du thème de la déchéance sociale). Enfin, Saphia Azzedine, qui a adapté son propre roman, n'hésite jamais à mettre les pieds dans le place en mettant en scène les pires clichés et fantasmes qu'inspire la vie des jeunes aux portes des grandes villes.
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