Bioman. Ce virtuose en herbe au look de pop star adore sa main bionique. Grâce à elle, il va pouvoir recommencer à pratiquer le violon, qu’il avait abandonné il y a quelques années, par découragement.
Photo Sébastine Micke
Michael est né avec seulement un pouce du côté droit. Enfin, sa mère a atteint son rêve : lui rendre ce qui lui manquait
En novembre 2009, à l’heure du déjeuner, au bureau, la mère de Michael, Fran, surfe à nouveau sur Google, à la recherche d’une solution miracle. Par hasard, elle tombe sur une société britannique, Touch Bionics, qui affirme avoir inventé la première prothèse de main capable de répondre aux impulsions musculaires. Ça tombe bien, l’entreprise a une filiale aux Etats-Unis, à Hilliard, pas très loin. « Ça ne coûte rien d’essayer », dit-elle à Michael qui accepte pour lui faire plaisir. En décembre, il fait ses premiers tests qui s’avèrent concluants. Mais la prothèse coûte 70 000 dollars. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de Sécurité sociale pour couvrir une telle dépense.
Fran parvient à obtenir le feu vert d’une compagnie d’assurance privée. Rendez-vous est pris l’après-midi du 1er juin. Michael est toujours sceptique. Mais dès que le prothésiste lui installe sa nouvelle main en silicone, il change d’avis. Les capteurs sont mis en place. Il contracte les muscles de ses avant-bras. La prothèse réagit au quart de tour, dans un délicieux gazouillis de robot digne de « Star Wars ». Michael s’empare de la bouteille en plastique en face de lui, puis en dévisse le bouchon. Ça ne lui était jamais arrivé de sa vie. « Ça y est, je suis complet », lâche-t-il, les yeux éperdus de bonheur.
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